La Republique Socialisle Sovietique de Bielorussie est situee a l’ouesl do la parlic curopeermo dc l’URSS el limite avec la Republiqno Pop ul a ire de Pologne.
Elle couvre le terriloire de 207600 kilometres carres. Plus de 4/o dc sa population sont les Bielonisses. Le 1 janvier 1977 la Bielorussie complait 9 400 000 d’habitants. La capitale est la ville de MINSK.
EDIFICATION CULTURELLE EN BIELORUSSIE
Nee du Grand Octobre, la culture sovietique bielorus- se, com mo partie do la culluro multinationale do l’Union Sovietique, est un temoignago eclatant d’un succes exceptionnel do la politique nationale leniniste. Lo developpement et Fepanouissement do la litterature, du theatre, do la musique, de Fart plastique, de l’archi- tecture, du cinema, de la radio et de la television sovie- liques bielorusses sont dus aux transformations sociales importances dans le dotnaine de l’economie, do la politique et des relations sociales, ainsi qu’a la revolution culturelle, ayant cree do larges conditions pour la manifestation des capacities creatrices des travailleurs.
Dans les premieres annees de la construction du so- cialisme, deux problemes essentiels se sont poses (levant le Parti cornmuniste et les intellectuels sovieliques: utilisation des valours de la culture nationale et mondiale et creation d’une culture socialiste nouvelle sur la base des traditions d’avant-gardc du passe.
Des les premieres annees du pouvoir sovietique, la politique du Parti cornmuniste et (le l’Etat sovietique visait a transformer profondemenet et liannonieuse- ment la culture, a renforcer sa base materieile, a former les intellectuels a partir des travailleurs, a realiser dans le pays l’enseignemont obligatoire de sept ans, a deve- lopper la science, la litterature et Fart, la cooperation avec tons les peuples de l’URSS, a surmonter l’inegalite culturelle.
La Revolution d’Octobre a permis a la Bielorussie, ancienne con tree retardatairo de la liussie t.sariste, de devenir egale parmi les egales au sein de l’Union des Republiques Socialistes Sovieliques, (le creer el de developper tous les genres de Fart professional, la littorature nationale.
La culture se devoloppo activoment en Bielorussie depuis les premieres annees du pouvoir sovietique.
Pour la premiere lois dans l’histoire, sur la base des rites, ;jeux, rdanses, bouffonnerie anciens se forme le theatre professionnel bielorusse national. Lc theatre de marionnettes, le drame populaire, le theatre scolaire ont scrvi de sources a la dramaturgic professioniielle. L’liistoire du theatre bielorusse connait les noms de Bouimitski, chef de la premiere troupe bielorusse, de Dounine-Martsinkevitcli, Koupala, Kaganets, Bouilo, Goloubok, tous dramaturges. En 1920, a Minsk s’ouvrent le theatre bielorusse d’Etat (actuellement le theatre d’Etat Y. Koupala) et le theatre sous la direction de V. Goloubok. En 1922, un theatre est fondc a Vitebsk. En 1929, on organise l’ensemble bielorusse d’instruments folkloriques. En 1931 s’ouvre le theatre bielorusse du jeune specta- teur, en 1933, le theatre d’opera et de ballet, en 1937, la philharmonic bielorusse d’Etat. Dans les annees 20— 30, on cree en Biclorussie le theatre russc dramatiquc, le theatre do marionnettes, des theatres de la jeunesse ouvriere, des theatres ambulants pour les kolkhozes et sovkhozes, nombre de groupes artistiques d’amateurs, uno ecolc theatrale.
Beaucoup do monuments de la culture bielorusse ont ete detmits pendant la Grande Guerre Nationale. Les nazis ont pille et incendie les theatres, musees, palais de la culture, bibliothequcs. La guerre a fortement retarde, mais n’a pas cesse le developpement culturel de la Bielorussio. Des les premiers jours de la guerre, les scientifiques et les artistes bielorusses se sont 61 eves en lutte contre l’onncmi. A ces fins a ete suliordonnee l’activite des etablissemcnts de culture et d’art. Nombre d’intellectuels et de travailleurs de la culture sont alios an front. Plusieurs etablissemcnts d’art do la RSSB ont ete evacues dans les regions orientates de l’Union Sovietique et у ont lance uno activite culturelle quoti- dienne.
La renaissance de la culture nationale commence aussitol ар res la liberation de la Bieiorussie des enva- hisseurs nazis on 1944. Les ecolcs, etablissements d’enseignement superieur, clubs, bibliotheques, theatres et autres institutions culturclles dotruits par les fascistes onl. ete rcconslruits. De nouveaux theatres, groupes ar- tistiques, choeurs, clubs, musees, bibliotheques, ecolcs secondares el superieures des Beaux-Arts ont ete crees.
A l’heure actuellc dans la republiquo l’onctionnent liuit theatres dramatiques, deux theatres do musiquc (theatre d’opera et de ballet et theatre de comedie lyrique), le theatre du jeune spectateur, trois theatres de marionnettes, la chorale academique, le choeur populaire de la RSSB, l’orchestre d’instruments folkloriques. Dans la capitale de la republiquo il у a aussi un Palais des arts, une philharmonic, des orchestras de musique symphonique, legere et de chambre, un choeur de la radio et de la television, un ensemble choregraphique, des ecolcs de musique et des Beaux-Arts. Les theatres et les groupes artistiques professionnels prcsentent annucllement plus de 19 000 spectacles et concerts dont le nombre des spectateurs depassc parfois 6 millions d’hommos.
Un grand travail a ete fait en Bieiorussie pour creer de divers musees. Le plus important de ceux-ci est 1c musee de l’histoire do la Grande Guerre Nationale refletant l’exploit heroTque du peuple dans la guerre. Du succes jouissent les expositions du musee du Memorial «Forteresse-heros de Brest», du musee do l’union combative sovieto-polonaise dans lc village dc Lenino, district de Gorki, region dc Moguilev.
Le museo des Beaux-Arts do la Bieiorussie conserve les toiles, les oeuvrcs graphiques, les sculptures dues aux mattres celebres russes du XIXe et du debut du XXe siecles, les ouvrages des peinlres bielorusses conlemporains.
Au total, le systemc du Ministere de la culture de la BSSB comporte trois musees d’Etat avec onze succursales. Cinq musees relevent des autres administrations, plus de 600 musees travail lent a litre benevolo (aupres des ecoles, palais do la culture, clubs).
Dans Ia politique culturelle do la RSSB, une place importanle revient a )a protection des monumenls do 1’histoire et do la culture, des lieux memorables et dos ouvrages archilecturaux. En 1966, il a ete cree la Socioto benevole bielorusse pour la prolection des monuments de rhistoire el do la culture. Elle a son organe periodi- que — bulletin d’iriformation scientifique «Monuments de l’liistoire et do la culture de la Biolorussie». Aux monuments archilecturaux notables de la Russie anci- enne, siluos sur le territoire de la Bielomssio, se rap- portent la calhedrale de Sofia a Polotsk (posee en Xle siecle, rcconstraite en XVIIIe siecle), 1’eglise du Sau- veur et d’Ephrosinia a Polotsk (Xlle s.), I’eglise Boris- soglebskaia (Kalojskaia) a Grodno (Xlle s.), la tour de guet a Kaminolz (Xllle s.) el autros. Parmi les monuments de 1’hisloire cilons la Maison-musee du ler congres du l’OSDR a Minsk, le monument-temple en l’honneur du 200e anniversaire do la victoire sur les Suedois (village de Lesna’ia, district de Slavgorod). II у a aussi de nombreux monuments aux personnalites eminentes do 1’histoire et do la culture, eriges en Bielo- russie, tels que le monument a V. I. Lonine devant la Maison dn gouvemement a Minsk (sculpteur Maniser, architocte Langbard), le monument au poete national de Bielorussie Yanka Koupala a Minsk (sculpteurs Ani- kei’tcbik, Goumilevski., Zaspitski, architect.es Gradov, Levine), le monument a rirnprimeur bielorusse Fransisk Skorina a Polotsk (sculpteurs A. Globov, I. Glebov, Saspitski, architecte Marokine).
Les monumenls commemoratifs majostueux perpetuanl les exploits revolutionnaires, combalifs et laborieux du pouple, ont ete construits en Bielorussie apres la Seconde guerre mondialo. Le Memorial «Khatyn» (Se- liklianov, Zankovitch, Gradov, Levine) perpetue la me- moire des habitants de Khatyn, de 186 villages non ressuscites et do 433 ressuscit.es apres la guerre, brules avcc lours habitants par les envahisseurs nazis. L’ensemble arcliitectural est erige dans la forteresso de Brest en Fhonneur de ses defenseurs heroi’qucs do 1941 (groupe des auteurs diriges par Kibalnikov). Pour le 4 30e anniversaire de la liberation de la Bielorussie a ete construit le Memorial «Percee», consacro a la percee des partisans do rcncerclement fasciste en 1944 (sculp- teur Anikoitchik, architoctes Levine, Gradov). Le Mont de la Gloire (Bembel, Stakhovitch, Lapts6vitch) so ^ dresse pros de Minsk en l’honneur do l’Armee Sovietique et des partisans bielorusses, ayant libere la Bielorussie des envahisseurs nazis en 1944.
Les moyens traditionnels de propagation do la culture (musees, theatres, concerts, bibliotheques) so combi- nent de plus en plus activement avec les grands moyens d’inlormation sans cesso en developpement—radio, cinema, television. La republique possede un large reseau (plus de 6700) des cinemas et des appareils do projection (stationnaires et ambulants). Trois ecoles professi- onnelles de la republique preparent annuellement environ 860 operateurs de cinema. Trois associations creatri- ces des studios «Belarusfilm» tournent des films do mise en scene, documentaires, de vulgarisation scientifique et de television.
Les peintres, ecrivains, sculpteurs, compositeurs, architectes, travailleurs du theatre, du cinema, do la radio, de la television, des etablissemonts de culture, journa- listes, critiques d’art sont reunis en organisations social les benevoles — unions creatrices. Celles-ci regroupent actuellement plus de 5000 personnes. Leur objcctif est de contribuer au developpement de la litterature et de I’art, d’elever le niveau ideologiquc et professionnel de lours membres, do creer les conditions pour 1’epanouisse- ment liarmonieux des talents populaires.
Les cadres pour la culture ot l’art sont formes aux etablisscments d’enseignomcnt. superieur et secondaire specialise, у cornpris a 1’institut artistique et theatral bielorusse et. я 1’institut do la culture de Minsk.
DEVELOPPEMENT DE LA LITTERATURE ET DЕ L’ART RIELORUSSES SOVIETIQUES
Le dweloppement clc la litteralure bielorusse est particulierement rapidc a l’epoque sovietique. Par sa langue el ses racines, elle appartient aux litteratures des Slaves oricntaux, a une liisloive complexe et an- cienne. La periode sovietique dc son developpement est la plus richc et variee en themes et genres au point de vue ideologique ot creatif. La litterature bielorusse de- vicnt line partie organique de la litteralure multinalionale de l’Unioa Soviclique.
L’oeuvre des fondateurs dc la litteralure bielorusse sovietique, des poetes nationaux eminents Yank a Koupala (Ivan Dominikovitch Loutsevitch) et Yakoub Kolas (Konstantine Mikhailovitch Mitskevitch) debute pendant la premiere revolution russe (1905—1907). La litterature bielorusse doit aussi son epanouissement a Maksim Bogdanovitch, poete talentueux, traducteur el critique.
La litterature des annees vingt traite essentiellement des problemos engendres par la realite revolutiormairc: lutte hero’ique pour la revolution et ses completes, romanlisme dc la transfiguration de la vie, apparition dun heros nouvcau. Y. Koupala, exprimanl les pensees et aspirations du peuple, poetise la jeune BieJoiussie, ses heros, les balisseurs d’une sociele nouvelle, rcve de la reconstruction sociale de la vie des paysans, chante l’Etat bielorusse national. Les oeuvres notables epiques de Yakoub Kolas «Tja lerre nouvelle», «Simon le musi- cien», partageant les deux epoques, paraissent dans la premiere moitie des annees vingt. Le росте «La lerre nouvelle» occupo une place de cboix dans la litterature bielorusse. Elle se distingue par une largeur epique et une representation plastique de la vie populaire, de la vie courante des paysans, des us (it coutumes. Different par le style, le роете «Simon le musicien» est base sur le romantisme. II donne un large reflet du problemo (lc 1’originalite artislique do l’art populairo, (lu service do Гаг lisle et du musicien a lour peuple.
Dans les ann.eos vingt Yakoub Kolas commenco a Iravailler sur les nouvellcs de Polessio «Au fin fond do Polessio» ol «Dans los profondeurs de Polessio» qu’il term)no dans les annees cinquanle (la trilogio a paru sous le litre «Au croisement des chemins»). Son lieros principal, rinstituteui- Lobanovilch, porto des traits auto- biographiques. Y. Kolas lui-meme avait travaille plusicurs annees comine instiluleur, fut un des organisa- teurs du congres clandeslin des enseignants on 1906, avail passe trois ans en inclusion. Tons cos evenemenls et plusieurs autres, relatifs a la vie personnelle el so- cialc du passe recent de l’autour, sont mis a la base de ses nouvellcs. Cellesci re fie tent le lien du peuplo avec ses intellecluels, montrent la venue dans la revolution des mcilleurs representanls des enseignants, des paysans d’avanl-garde.
Une contribution considerable a etc apportee au de- veloppement do la jeune litterature bielomsso par Maksim Garetski, prosateur et critique litteraire rcmarquable.
La revolution a oveille la creation des ouvriers et des paysans, a fait venir dans la literature des ecri- vains M. Tcharot, V. Koubovlca, K. Krapiva, K. Tchorny, M. Sarelski, P. Brovka, M. Lynkov, P. Golovatcb et autres. Les annees vingt sont marquees par Inanimation de la vie litteraire dans la republique. La premiere association litteraire «Molodniak» nail on 1923, cette annoe commence a parailro la revue sous le memo norri. Plus lard font lour apparition les associations lilleraires «Vozvychenie», «Piamia» et autres.
La lilleralure de ce temps-la tend a une representation romantique et generalise de la vie, a une glorification joyeuse de la realite sovietique. Les ecrivains cberchaient des formes et styles nouvcaux pour l’incarnation de l’opoque, so livraienl a de nombreuses experimentations.
T.a litterature bielomsso sovietique et l’art bielorussesont inseparables du Grand Octobrc et de ses idees. Par les moyens arlistiques et estheliques, ils contribuaient a leur realisation. La litterature eL l’art de la Bielorussie, comme de tout le pays sovietique, se sont montrees comme tin actonr spirituel puissant, capable, selon les dires de V» I. Lenine, d’elevor les masses, d’unifier lours sentiments, pensees et volonte, d’eveilier en ellos les artistes et d’evoluer ceux-ci.
Des succes remarquables oat marque lous les genres essentiels de la litterature bielorusse.
La prose bielorusse des annees 20—30 connait des performances considerables. La revolution incite les gens du peuple a la vie sociale active, rod rosso lour monde spirituel, c ost la l’idee maitresse du premier roman bielorusse «Les jus de la terre vierge» de T. Gartny, des romans «Les communistes de Vilno» de M. Goretski et «Les cbemins» do M. Zarctski, des recits et nonvcllcs «Les inarais» de Y. Kolas, des roc,ils de M. Lynkov, K.Tchorny, E. Samou’ilenok.
Dans les annees tronte, la poosio devient plus concre to, attentive au destin de l’individu, a son rnonde interieur. A cclte epoque rnurit l’oeuvre dos poetes P. Clebka, M. Loujanine, A. Koulechov, K. Krapiva, so reni’orcent les liens de la litterature bielorusse avec lo processus litteraire national.
L’annee 1939 est cello de la reunification do la Biolorussio occidontale avec ses freres de la Republique Socialist Sovietique de Bielorussie. Dans la l’amille des ecrivains biolorusses enlrent les hommes de lettres de l’ancienne Bielorussie occidontale: M. Tank, V. Tavla’i, F. Peslrak, M. Vassilek et autres. Le beros principal de lour poesio est le militant clandestin, le lutteur pour la reunification. Le theme de reunification, largement traitc dans la litterature bielorusse sovietique, Irouve maintcnant une solution plus concrete et profonde.
Dans la dramaturgic des annees Ironic los pieces de Kolas, Tchorny, Volski, Samou’iienok et surtout le dra- me de Krapiva «Les partisans» et sa comedie satiriquc «Qui rit le dernier» jouissent d’une attention particuliere des theatres et du public. Krapiva, ayant choisi dans la poesie le genre du vers satirique et de la fable, s’altaque dans sa satire violcnte contre les ennemis do classc, interieurs et exterieurs, contre les survivances des vices du passe. Riant le connaisseur de la langue malornelle et de l’art populaire, il cree lui-meme les aphorismes qui sont en Ires dans le langage parle. Sur la scene a ele applaudie la piece joyeuse do Y. Koupala «Pavlinka», impregnee de motifs folkloriques el en memo temps prof on dement sociale.
Avant la Revolution d’Octobro la musique bielorusse so developpait principalement sous forme de l’arl populaire oral. La creation musicale et poetique du peuple temoigne de ses forces spirituelles inepuisables, d un grand talent musical.
Les riches et varices traditions de l’art populaire vivenl dans plusieurs genres et formes do l’art professional et amateur do la Bielorussie. Le developpement de la musique profossionnclle bielorusse debute aussitot ар res la revolution. Dans les annees vingt les compositeurs out cree la plupart des oeuvres vocales sur la base des arrangements des chansons folkloriques biolorusses. Pour la premiere fois dans l’histoire naissent les
operas nationaux biolorusses. La premiere experience a col egard fut l’opera «L’emancipation du travail» de X. Tchourkino dans lequel trouvent un reflet les themes do la revolution. Dans les annees trento, on voit appa- raitre les heros positifs dans les operas «Mikhas Podgorny» de Tikotski et «Dans les forets du Polessie» do Bogatyrev, qui se sont appuyes tant sur les traditions populaires. que sur les chansons revolutionnaires de masse.
Les annees 20- 30 sontune periode du developpoment actif de la cinematographic bielorusse sovietique. Le premier film de mise en scene «L’histoire do foret», realise par Tar itch, en 1920, fait dovelopper les themes heroi’ques, romantiques et patriotiques. Le documentalisme de ce film, consacro aux evenements heroi’ques do la guerre civile, so faisait sentir grace aux prises do vues sur les licux de vrais combats, a la participation au tournage des lieros reels de la guerre, d’anciens partisans. Le film a utilise les documents de l’histoire: dans une des sequences ont etc loiirnes les membres du premier gouvernemont bielorusse: A. B. Tcherviakov, president, du Conseil des commissaires du Peuplc de la RSSB, I. A. Adamovitch, V. G. Knorine, secretaires du CC du PCB. Dans un style poetique et metaphoriquc a ete rendu le film «Nee dans les flammes» do Korch- Sabline, illustrant la Bielorussie Sovietique nee dans les flammes des batailles. Los rudes journees do la guerre ont etc representees avec une precision documen- tairo par les roalisaleurs dos films «La premiere section» (A. Sainzimmer), «Le 11 juillet» (Yu. Taritch). Le meilleur film bielorusse des annees tronte relatant une nouvelle realite sociaiiste. 1’oclification kolkhozienno est colui d’E. Orc.hanski «No deux fois».
En general, la periode dos annees 20—30 est celle d’uno tres largo manifestation dos capacites du peuple, decouvertes grace a la Grande Revolution socialiste d’Octobre. A cctto cpoque la methodc du roalisme socialiste s’implante dans tous les genres de l’art et de la litterature, on voit paraitrc de grandes oeuvres glorifiant lo caracloro hero’iquo de la revolution et un monde nouveau.
La Grande Guerre Nalionale contre les envaliisseurs nazis (1941—1045) a inflige les dures eprouves au peuple sovietique, au regime politique, a l’economie et a la culture du pays. Inoccupation nazie de la Bielorussie a duree trois ans. Un habitant sur quatre do la republique a peri. Parmi les morts il у a des containes d’intellcctuels. La lutto ploine d’abnegation a ete l’unique voic pour la liberation de l’esclavage fasciste. Portant son aide a l’Armee Rouge, le peuple s’est engage sur la vois de la lutto do partisans. Toute la Bielorussie s’est couverte do front do la resistance populaire. Parmi les partisans et les militants ont etc oleves de vrais heros: K. Zaslonov, M. Chmyrev (le pere Minai), V. Khoroujaia, T. Boumajkov, V. Korj, K.Orlobski. Lours biographies heroi’ques inspriraient les artistes a creor les vers, poe- mes, films, toiles monumentales, sculptures, oeuvres musicalos. La litterature et l’art d’apres-guerre manifestent tin interet croissant a une representation veridique, documentaire.
Pendant la guerre la comedie fut l’arme des cineas- tes biolorusses. Le temps de guerre a mis au premier plan l’art dos chroniqueurs cinomatographiques, tournant los faits d’armos du peuple. Les cameramons do l’ront ot de partisans M. Souknov, 0. Reisman, M. Berov, V. Tseslik, I. Veinerovitch et autres ont filme, cinq jours arpes le commencement de la guerrp, un cine-reportage sur les actions combatives de l’Armee Rouge. Les projections rogulieres des actualitos «Bielorussie Sovietique» et le long metrage documentaire «Liberation do la Bielorussie Sovietique jouissaicnl d’une popularity.
Lа Guerre Nationale a cngendre une grande litterature, profondement sociale. Cctte litterature se fonnait dans les dures conditions du front et des arrieres, sur les chemins dc la guerre, dans les intorvalles entre les combats. Elle temoigne d’un heroi’sme sans precedent du peuple sovietique, des ecrivains eux-memes, qui ont servi par la bai’onnette et la plume la cause de la victoire.
Au cours de quatre annees d’apres-guorre, en Bielorussie, ont etc ccrits des vers lyriques, les poemes «Le drapeau de la brigade» d’A. Koulechov, «Belarus» et «Le poeme sur Smolatchkov» de P. Brovka, «Yanouk Seliba» de M. Tank, «Eden» de Z. Astapenko, lombe sur la guerre. Pendant la guerre s’est renee la ballade dont on trouve les echantillions dans l’oeuvro tl’A. Koulcchov, P. Brovka, P. Pancbenko.
Parmi les genres prosa’iques au premier rang etaient des articles poliliques, un rccit, utie nouvelle. La satire a joue un role agissant pendant la guerre. Beaucoup a ete fait dans ce doniainc par K. Krapiva, redacteur du journal-pancarte satirique «Ecrasons la canaille fasciste», anteur des vers, fables, pieces.
Le destin de la Patrie pendant la guerre fut le I,heme principal de la litterature et de l’art bielorusse — de l’oeuvre do Koupala, Kolas, Koulecliov, Brovka, Tank, Glebka, Pantchenko, Lynkov, Krapiva, des artistes du theatre d’Elat bielorusse Y. Koupala et des autres groupes theatraux do la Bielorussie, de 1’ensemble de chants et danses dirige par G. Chirma, des compositeurs Bogatyrev, Tikotski, Aladov, Poukst, Sokolovski, des peintres Zaltsev, Akhremtcbik, des sculpteurs Groubo, Bembel, Azgour. L’art des annees de guerre, ayant niobilisee le peuple bielorusse pour la lutte contre ennemi, a servi de base pour un developpement fecond dans l’apres-guerre des traditions hero’iques et patriotiques dans tous les genres de l’art do la republique.
LITTERATURE ET ART A L’ETAPE ACTUELLE
Au coins de la premiere decennie d’apres-guerre, lorsque la guerre el ses pertes irroparables occupaient une place considerable dans la vie du peuple, dans sa memoire et la psychologic de Fhomme, la litterature et l’art bielorusses commencent a refleter les difficultes des premieres annees d’apres-guerre, la destruction, le retour sur les foyers en. cendres, le debut do la reconstruction, l’esprit et la menlalite du soldat et du partisan d’hier. Dans ces amies paraissent les vers a litres caractcristiques: «Le retour» dc Glebka, «Dans la palrie» de Kolas, «Nous sommes venus dans sa ville» de Tank, «En s’approchant de Minsk» de Pantchenko, les vers sur la construction des usines a Minsk, sur 1c travail pacifique de Tank, Veluguine, Kirienko, Avramtchik. Yakoub Kolas termine le poemc epique «La maison du pecheur», qu il a commence encore avant la guerre. A. Koulechov acbeve la dilogie «La foret redoutablc» dans laquelle la frontiere se presonte non seulement au sons territorial, mais aussi ideologiquc el psychologique. On sentait la fratchour dans les poemes «Le pain» et «Le coin clair» dc Brovka, «Le nouveau lit de riviere» et «Seulement en avant» de Koulechov. Cette periode est marquee dans l’liistoire do la litterature bielorusse par les romans, nouvelles, recits, pieces de Kolas, Lynkov, Melej, Pestrak, Chamiakine, Bryle, Krapiva.
Dans les annees 50—6O apparaissent le recueil de poesies «Los jours passent» de Brovka, decore du prix Lenine, son livre «Au milieu des obiers rouges», les recucils poetiques de Tank, «La traco de l’oclair», «Mon pain quotidien», «Une gorgee d’eau». Le niveau general de la poesie bielorusse determinent «Le nouveau livre» de Koulechov et ses poemes «Tsunami», «Loin de l’ocean», «Khamoutis» (sur le democratc populaire Kastous Kaiinovski).
La poesie est dovenue plus pliilosophique, psychologiquement saturee, s’esl acquise une amplour clans la representation dc la vie.La poesie (les Bielorusscs est sortie (lepuis longtemps clans l’arene nationale et internationale, elle est comme et traduite en plusieurs langues du monde. A sa nouvelle etape la poesie bielorusse s’est completee do nouveaux auteurs: G. Borodouline, G. Bouravkine, A. Vertinski, P. Makal, S. Gavroussev, A. Lo’iko, N. Guilevitch, V. Korotkevitch, 15. Loss, D. Bilcbel-Zagnetova.
La prose et la dramaturgic ont connu dc remarguables succes. Ceux-ci, dans la prose, son I, dus aux romans, nouvelles, recits de Lynkov, Bykov, Bryle, Naoumenko, Adamovitch, Loban, l’tachnikov, Tcliigrinov, Satchenko, Adamtchik, Chamiakine, a la litterature documentaire.
Les romans d’lvan Melci, laureat du prix Lenine, «Les hommes sur les marais», «Le souffle dc I’orage», «Les tempetes en decembre» sont les oeuvres d’unc grande ampleur epique. L’ecrivain s’y adresse a ce qu’il a vecu, a ce que lui est proche. Il represente la vie de ses compatriotes dans les annees 20, son enfance, sa jeunessc. Les romans de Melej sont psychologiquement vcridiques, impregnes d’un sentiment profond envers l’liomme travailleur, la terrc natale.
Les hommes de lettres bielorusscs sont preoccupes le plus par les problemes de la vie contemporaine, mais comme auparavant, ils confient une grande attention au theme de l’exploit du peuple sovietique dans la Grande Guerre Nationale, illustrent Fheroisme de masse. La guerre se presente sous divers aspects, depuis la representation panoramique daris le roman cle Lynkov ‘T.es jours inoubliables» jusqu’aux profonds conflits psyclio- logiques et au dramatisme des nouvelles de Bykov. Les nouvelles de guerre de Vassil Bykov «Le cri de cigogne», «La troisieme fusee», «La ballade alpine», «Sotnikov», «L’obelisque» ont une liaison clirecle avee 1’epoque actuelle. L’homme у est montre a Theure depreuves de toutes ses forces spirituelles, au moment du choix motal. «Je suis habitue, dit l’auteur, de decouvrir mes idees, sou vent, d’ordre humain et moral sur les evenements de la guerre». Le tlieme cle la realite conteinporaine est traite avec succes par I. Chamiakine dans les romans «Les sources», «Le coeur sur la paume», «Les hivers a grandes neiges», «Les atlantes et los cariati- des» dans lesquels sont montrees les transformations sociales et spirltuelles dans la vffle et la campagne au cours du pouvoir sovietique.
La litteraturc bielorasse contemporaine c’est tout un mode des lieros, idees, images, c’est un processus dyna- mique vivant, lie avec los problcmes actuels de l’liomme moderne. Le sens de Texistonce humainc, la vio et la mort, l’amour, I’attitude envers le travail, la terre, la nature, lc passe et le presenttout ceci sature les problcmes sociaux et moraux des oeuvres, conferc du poids et de l’importance aux lieros de notre litteraturc, a leurs reflexions et actes. Les ecrivains cherchent a montrer l’originalite de notre temps, sa creation pathetique, le dynamisme de la sociele du socialismo evolue.
Les pieces des dramaturges nationaux, en particulier celles de Krapiva, Makacnok, Garbatsevitch, Matonkovski sont connues dans tout le pays et a I’etranger. Sur les scenes do la republique sont applaudies les oeuvres de la classique bielorusse, russe et etrangere, de la dramaturgic sovietique multinationals. En composant lc repertoire, les theatres se guide des interets do l’education de l’liomme a l’esprit de l’humanisme et de la justice. Des theatres et des salles de concert de la republique sont chassees les oeuvres pronant la cruaute, la violence, la pornographie, la dehumanisation de la personnalite humainc, differentes tendances formalistes, abstraites, cosmopolites dans Tart.Le speclateur a hautement apprecie les mises en scene, montees ces dernieres annees dans les theatres de drame et de musiquc. Parmi ccs miscs on scene citons les operas «Mindia» de Taktakichvili, «Don Juan» dc Mozart, les ballets de Bizet-Chtchedrine «Carmen-suite» do Glebov, «La ballade alpine», «La reve», «Till Ulcnspie- gel» de Petrov, «La creation du monde», realises par L’Opera d’Etat de la RSSB; les spectacles montcs dans lo theatre dramatique Y. Koupala: «Le tribunal» de Ma- kaenok, «l.es hommes sur les marais» do Melej, «Le nid dc trait» de Koupala, «Les caracteres» do Choukchine, «Macbeth» de Shakespeare, «L’opera do trois sous» de Brecht, «Vassili Terkine» dc Tvardovski, «La derniere instance» do Matoukovski — realisations du theatre russe dramatique M. Gorki. «L’examen a passer en automne» de Chamiakine, «Les quatre gouttes’ dc Hosovmisos on scene du theatre du jeune spectateur portant le nom du 40e anniversairc du Komsomol bielorusse; «Le coin- prime sous la langue» do Makaenok, «Simon le musi- cien» dc Kolas, «Los hommes encrgiques» de Choukchine monies dans le theatre dramatique bielorusse Y. Kolas et autres.
La richesse des moyens artistiques d’expression, le renouveau incessant du contenu emotionncl se sont manifestes dans les symphonies d’Oboliovitch, Vagner, Globov, Kaninski, Podkovyroy, Aladov, Tikotski, dans les oratoirs do Bogatyrev, Semeniaka, Kouznetsov, Glebov, Smolski, dans les chansons d’Olovnikov, Loutchenok, Smolski.
Les meilleurs films do la repubique figurcnt sur la lisle des grandes oeuvres de la cinematographic sovietique multinationale. Parmi celles-ci citons les films de mise on scene (y compris les films de television) «Konstantinc Zaslonov», «Les feuillcs rouges», «La pendulo s’est arrct.ee a minuit», «La fillette cherclie son papa», «Les mines tirent…», «Les longs chcmins de la guerre», «Ivan Makarovitch», «Le temps de ses file», les docu~ mentaires «Les traits pour le portrait». «La source d’aigle», «Mis a mort en 1941», «L’oiseau «ixe», «La chasse a For», «La femmo d’un village tue», «Les koliadkas do Polessie», «Dix ans apres ou los espoirs et les inquietudes de la classe 10-A», «La grand с diagonale», «Le navire a pris le nom» et autres.
La peinture sovietique bielorusse d’aujourd’hui reflete la mentalito du contomporain — batisseur du communisrac. Les peintres travaillent dans des genres divers: monumental, decoratif, mosa’ique (V. Stelmachonob, G. Vachtchcnko), vitrails (V. Migal, V. Pozniak), cstampe et illustration des livres (Z. Assetski), V. et N. Bassalyga, S. Guerus, V. Charangovitch, A. Demarine, B. Zaborov, A. Kachkourevitch, E. Loss, G. et N. Poplavskie et autres). L’oeuvre du peintre M. Savitski, artiste poctique, passionne, original, giorifiant l’lieroisme du peuple pendant la Grande Guerre Nationale («La porte de Vitebsk», «La peine de mort», «La madono do partisans») est largement connue dans le pays et a l’etranger. Aux ouvrages architecturaux notables des annees 60—70 dans la capitate de la Bielorussie so rapportent l’enseinblc do l’Universite bielorusse d’Etat (architecte M. Baklanov), le Palais des sports (architectes S. Filimonov et V. Ma- lychev), le pavilion d’exposition des realisations de loconomie nationale de la RSSB (architectes S. Batkov- ski, G. Gradov, L. Levine), I hotel «Yubile’inaia» (architectes G. Benedictov, V. Natchirov), le Palais des arts (architecte S. Moussinski), la Maison des hommes de lettres (architecte Y. Grigoriev) ct autres.
Lors du developpoment de la culture professionelle de chacun des peuplos freres do l’Union Sovietique un role important revient a rheritage spirituel, creo par los generations anterieurcs et represente en dilfercntes formes de l’art populaire. Les ecrivains, peintres, compositeurs, cineastes puisent de nouvelles forces, en s’adres- sant aux meilleures traditions et perlcs do l’art poeliquc, musical, choreographique, applique du peuple. Ccci con- tribuo au developpoment do l’art hautemcnt ideologique, d’un caractere national realisto. A l’heure actuclle l’art decoratif et applique, la musique, le folklore sc dove- loppont avec succes. La boaute et la ricbcsse en paroles et melodies de l’art populaire attiront l’attention des personnalites do la culture, des artistes professionals ct d’amateurs.La revolution culturelle socialist, scion la conception marxiste-leniniste, est une par tic integrante do l’edifica- tion socialiste et communiste, qui prevoit d’initier tout lc peuple aux sommets do la culture, de la science et de la technique, d’eduquer les travaillcurs a l’esprit des ideaux communistes.
Le XXV congres du PCUS, tenu en fevrier 1970, a mis en valeu r’Timportatice d’elever le niveau culturel du peuple pour la formation do l individu harmonicusement cultive. L. I. Brejnev, secretaire general du CC du PCUS, presentant le rapport d’activite au XXV congres, a declare: «Nous avons beaucoup fait afin d’amcliorer le bien-etre material du peuple sovietique. Nous conti- nuerons dc resoudre de fafon suivie cettc tache. Toutefois, il faut que la croissance des possibilites materieles s’accompagne toujours do l’elevation du niveau ideologique, morale ct culturellc des homines».
La culture bielorusse contemporaine, la litterature et l’art apportent leur contribution a Fortification du com- munisme dans notre pays, favorisent lc developpement harmonieux, l’enrichissement spirituel do lhomme con- stmisant un monde nouveau.
Белорусская ССР. КУЛЬТУРА, ЛИТЕРАТУРА, ИСКУССТВО.
На французском языке.
Текст М. И. Бареток, О. Ф. Нечай. редакторы Я. П. Тимошек, Н. Л. Огрызпо. Художественный редактор IS. В. Хоревский. Издательство «Беларусь».